Titre : | L'impérialisme français | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Cedetim, Auteur | Editeur : | Paris : François Maspero | Année de publication : | 1978 | Collection : | Petite Collection Maspero | Sous-collection : | Collection Cedetim num. 238 | Importance : | 190 p. | Présentation : | tableaux, carte | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7071-1005-3 | Langues : | Français (fre) Langues originales : Français (fre) | Catégories : | [OBSARM]Economie - Ecologie - Energie - Développement durable - Relations Internationales:Economie - sociale - Développement [OBSARM]France:Dom-tom - Histoire coloniale
| Tags : | "France impérialisme français colonialisme décolonisation relations internationales coopération économique assistance technique coopération militaire coopération culturelle ventes d'armes" | Index. décimale : | 337 Économie internationale (relation économique internationale) | Résumé : | Quand on parle de l’impérialisme d’un pays, c’est le plus souvent pour décrire ses conséquences négatives sur les pays dominés. Il est beaucoup plus rare de voir étudié ce que rapporte l’impérialisme et le rôle « positif » qu’il joue pour le pays dominant. Pourtant, seul ce type de réflexion permettrait de faire le lien entre les luttes du tiers-monde et les luttes des travailleurs à l’intérieur des pays impérialistes. En France, ce lien fait cruellement défaut à la plupart des analyses de gauche et conduit à des représentations schématiques, soit des retombées de l’exploitation du tiers-monde dont profiteraient les travailleurs français, soit de la concurrence déloyale du tiers-monde aboutissant à priver les travailleurs français de leur emploi. Il faut donc souligner la parution du dossier réalisé sur le thème de l’impérialisme français par le Centre d’études anti-impérialistes.
L’objet de ce livre est de montrer que, si la place de l’impérialisme français dans le système capitaliste mondial a considérablement évolué depuis la décolonisation et la fin de la guerre d’Algérie, il n’en reste pas moins un impérialisme « à part entière », instrument indispensable à la bourgeoisie française pour perpétuer sa domination de classe, même si sa soumission croissante à l’impérialisme américain l’a contraint à limiter ses prétentions. On y trouvera une information précise et de source récente sur un ensemble de manifestations concrètes de l’impérialisme français, trop souvent considérées isolément : investissement français à l’étranger, colonialisme direct dans les DOM-TOM, néo-colonialisme en Afrique, interventions militaires et ventes d’armes, mais aussi « coopération » (économique, culturelle et militaire), dont les mécanismes complexes sont étudiés de manière détaillée. Le long chapitre introductif, intitulé « Histoire et caractéristiques de l’impérialisme français », est, en revanche, de nature plus théorique.
Les traits principaux de l’impérialisme français (expansion coloniale tardive et dont les phases actives suivent régulièrement les défaites militaires ou économiques de la France sur le continent, rôle prépondérant de l’Etat, importance prédominante des militaires et des fonctionnaires dans la société coloniale) le font apparaître, dès l’origine, comme un impérialisme secondaire par rapport à la Grande-Bretagne, puis aux Etats-Unis. Mais la défaite de 1940 va donner lieu à un avatar particulier. Les éléments de la bourgeoisie française qui avaient joué la carte de l’alliance avec le fascisme et le nazisme ont certes écrasé les espérances — ou les illusions — nées de 1936, mais ils se sont écrasés avec elles. Désormais, le capitalisme français ne cessera plus d’être l’auxiliaire d’une puissance étrangère. Il vivra des miettes de la machine de guerre allemande avant de tomber sous la domination américaine. Toute la politique du gaullisme sera de masquer cette réalité par des artifices, « quelquefois brillants », de propagande et de diplomatie, dans lesquels les possessions de la France outre-mer vont jouer un rôle capital. | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=4835 |
L'impérialisme français [texte imprimé] / Cedetim, Auteur . - François Maspero, 1978 . - 190 p. : tableaux, carte. - ( Petite Collection Maspero. Collection Cedetim; 238) . ISBN : 978-2-7071-1005-3 Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre) Catégories : | [OBSARM]Economie - Ecologie - Energie - Développement durable - Relations Internationales:Economie - sociale - Développement [OBSARM]France:Dom-tom - Histoire coloniale
| Tags : | "France impérialisme français colonialisme décolonisation relations internationales coopération économique assistance technique coopération militaire coopération culturelle ventes d'armes" | Index. décimale : | 337 Économie internationale (relation économique internationale) | Résumé : | Quand on parle de l’impérialisme d’un pays, c’est le plus souvent pour décrire ses conséquences négatives sur les pays dominés. Il est beaucoup plus rare de voir étudié ce que rapporte l’impérialisme et le rôle « positif » qu’il joue pour le pays dominant. Pourtant, seul ce type de réflexion permettrait de faire le lien entre les luttes du tiers-monde et les luttes des travailleurs à l’intérieur des pays impérialistes. En France, ce lien fait cruellement défaut à la plupart des analyses de gauche et conduit à des représentations schématiques, soit des retombées de l’exploitation du tiers-monde dont profiteraient les travailleurs français, soit de la concurrence déloyale du tiers-monde aboutissant à priver les travailleurs français de leur emploi. Il faut donc souligner la parution du dossier réalisé sur le thème de l’impérialisme français par le Centre d’études anti-impérialistes.
L’objet de ce livre est de montrer que, si la place de l’impérialisme français dans le système capitaliste mondial a considérablement évolué depuis la décolonisation et la fin de la guerre d’Algérie, il n’en reste pas moins un impérialisme « à part entière », instrument indispensable à la bourgeoisie française pour perpétuer sa domination de classe, même si sa soumission croissante à l’impérialisme américain l’a contraint à limiter ses prétentions. On y trouvera une information précise et de source récente sur un ensemble de manifestations concrètes de l’impérialisme français, trop souvent considérées isolément : investissement français à l’étranger, colonialisme direct dans les DOM-TOM, néo-colonialisme en Afrique, interventions militaires et ventes d’armes, mais aussi « coopération » (économique, culturelle et militaire), dont les mécanismes complexes sont étudiés de manière détaillée. Le long chapitre introductif, intitulé « Histoire et caractéristiques de l’impérialisme français », est, en revanche, de nature plus théorique.
Les traits principaux de l’impérialisme français (expansion coloniale tardive et dont les phases actives suivent régulièrement les défaites militaires ou économiques de la France sur le continent, rôle prépondérant de l’Etat, importance prédominante des militaires et des fonctionnaires dans la société coloniale) le font apparaître, dès l’origine, comme un impérialisme secondaire par rapport à la Grande-Bretagne, puis aux Etats-Unis. Mais la défaite de 1940 va donner lieu à un avatar particulier. Les éléments de la bourgeoisie française qui avaient joué la carte de l’alliance avec le fascisme et le nazisme ont certes écrasé les espérances — ou les illusions — nées de 1936, mais ils se sont écrasés avec elles. Désormais, le capitalisme français ne cessera plus d’être l’auxiliaire d’une puissance étrangère. Il vivra des miettes de la machine de guerre allemande avant de tomber sous la domination américaine. Toute la politique du gaullisme sera de masquer cette réalité par des artifices, « quelquefois brillants », de propagande et de diplomatie, dans lesquels les possessions de la France outre-mer vont jouer un rôle capital. | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=4835 |
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