Titre : | Les disparus : le Cahier Vert | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Jacques Vergès (1924-2013), Auteur ; Michel Zavrian (1929-2010), Auteur ; Maurice Courrégé, Auteur ; Pierre Vidal-Naquet (1930-2006), Postfacier, auteur du colophon, etc. | Editeur : | Lausanne [Suisse] : La Cité | Année de publication : | 1959 | Importance : | 118 p. | Note générale : | "Le Cahier Vert expliqué" par Pierre Vidal-Naquet | Langues : | Français (fre) Langues originales : Français (fre) | Catégories : | [OBSARM]Afrique:Pays:Afrique du Nord:Algérie [OBSARM]Conflits:Guerres civiles - Révolutions - Terrorisme - Drogue [OBSARM]France:Dom-tom - Histoire coloniale
| Tags : | "guerre d'Algérie (1954-1962) France (1954-1962) Indépendance Front de libération nationale (FLN) colonialisme armée française torture tortionnaire disparitions répressions algériens témoignages" | Index. décimale : | 965.04 Histoire de l'Algérie : 1900-1962 | Résumé : | Dans cet ouvrage de 1959, MM. Jacques Vergès, Michel Zavrian et Michel Courrégé, Avocats au barreau de Paris, rendent public, sous le titre "Le Cahier Vert", une liste de cent-septante-cinq cas de "disparitions" d'Algériens musulmans. Tel qu'il est ce document est déjà impressionnant.
De quoi s'agit-il exactement ? Des hommes ont été arrêtés à Alger le plus souvent par des parachutistes (bérets rouges de la coloniale, bérets verts de la Légion, "casquettés" du 3ème R.P.C. du colonel Bigeard, bérets bleus du 1er R.P.C., etc...) dans les deux tiers des cas, mais aussi par les zouaves, par la D.S.T. par la gendarmerie, etc...
Parfois, la famille a reçu des nouvelles, a pu voir son prisonnier pendant quelques jours ou quelques semaines, puis brusquement c'est le silence. Plus souvent encore, la famille n'a jamais rien su.
Nous apprenons ainsi qu'un homme peut être arrêté sans que son nom figure au fichier des prisonniers ou assignés à résidence.
Nous apprenons également qu'un homme peut être interné dans un camp transféré dans un autre, sans qu'il reste de lui, après ce transfert annoncé officiellement, la moindre trace.
Nous apprenons aussi qu'un colonel commandant une caserne, en l'occurence celle de Fort-Empereur, peut écrire de sa main qu'il n'a "aucune indication sur sa destination des personnes qui ont séjourné" et "aucune responsabilité dans la répression".
Nous apprenons enfin et surtout que les disparitions sont quelque chose de tellement normal, de tellement courant qu'il existe au moins deux types de circulaires - l'une émane de la préfecture d'Alger, l'autre de la zone Nord algéroise - pour annoncer aux familles qu'on n'a pu retrouver trace de celui qu'elles ont perdu.
Tel sont les renseignements simples et clairs qu'un critique interne élémentaire, en ces années de la Guerre d'Algérie, permet de dégager du "Cahier Vert". | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=4218 |
Les disparus : le Cahier Vert [texte imprimé] / Jacques Vergès (1924-2013), Auteur ; Michel Zavrian (1929-2010), Auteur ; Maurice Courrégé, Auteur ; Pierre Vidal-Naquet (1930-2006), Postfacier, auteur du colophon, etc. . - Lausanne (10, Métropole, Suisse) : La Cité, 1959 . - 118 p. "Le Cahier Vert expliqué" par Pierre Vidal-Naquet Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre) Catégories : | [OBSARM]Afrique:Pays:Afrique du Nord:Algérie [OBSARM]Conflits:Guerres civiles - Révolutions - Terrorisme - Drogue [OBSARM]France:Dom-tom - Histoire coloniale
| Tags : | "guerre d'Algérie (1954-1962) France (1954-1962) Indépendance Front de libération nationale (FLN) colonialisme armée française torture tortionnaire disparitions répressions algériens témoignages" | Index. décimale : | 965.04 Histoire de l'Algérie : 1900-1962 | Résumé : | Dans cet ouvrage de 1959, MM. Jacques Vergès, Michel Zavrian et Michel Courrégé, Avocats au barreau de Paris, rendent public, sous le titre "Le Cahier Vert", une liste de cent-septante-cinq cas de "disparitions" d'Algériens musulmans. Tel qu'il est ce document est déjà impressionnant.
De quoi s'agit-il exactement ? Des hommes ont été arrêtés à Alger le plus souvent par des parachutistes (bérets rouges de la coloniale, bérets verts de la Légion, "casquettés" du 3ème R.P.C. du colonel Bigeard, bérets bleus du 1er R.P.C., etc...) dans les deux tiers des cas, mais aussi par les zouaves, par la D.S.T. par la gendarmerie, etc...
Parfois, la famille a reçu des nouvelles, a pu voir son prisonnier pendant quelques jours ou quelques semaines, puis brusquement c'est le silence. Plus souvent encore, la famille n'a jamais rien su.
Nous apprenons ainsi qu'un homme peut être arrêté sans que son nom figure au fichier des prisonniers ou assignés à résidence.
Nous apprenons également qu'un homme peut être interné dans un camp transféré dans un autre, sans qu'il reste de lui, après ce transfert annoncé officiellement, la moindre trace.
Nous apprenons aussi qu'un colonel commandant une caserne, en l'occurence celle de Fort-Empereur, peut écrire de sa main qu'il n'a "aucune indication sur sa destination des personnes qui ont séjourné" et "aucune responsabilité dans la répression".
Nous apprenons enfin et surtout que les disparitions sont quelque chose de tellement normal, de tellement courant qu'il existe au moins deux types de circulaires - l'une émane de la préfecture d'Alger, l'autre de la zone Nord algéroise - pour annoncer aux familles qu'on n'a pu retrouver trace de celui qu'elles ont perdu.
Tel sont les renseignements simples et clairs qu'un critique interne élémentaire, en ces années de la Guerre d'Algérie, permet de dégager du "Cahier Vert". | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=4218 |
|