Titre : | La tyrannie du national : le droit d'asile en Europe (1793-1993) | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Gérard Noiriel (1950-), Auteur | Editeur : | Paris [France] : Editions Calmann-Lévy | Année de publication : | 1991 | Importance : | 355 p. | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7021-1980-8 | Note générale : | Bibliographie sommaire sur le droit d'asile
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Index
Abréviations | Langues : | Français (fre) Langues originales : Français (fre) | Catégories : | [OBSARM]Divers:Droits humains [OBSARM]Europe:Généralités
| Tags : | "migrants réfugiés migration droit d'asile immigration Europe (1793-1993) demandeurs d'asile sécurisation des frontières identités nationales nationalisme Convention de Genève du 28 juillet 1951" | Index. décimale : | 323.1 Droits civils et politiques des groupes minoritaires | Résumé : | Le peuple français « donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. Il refuse aux tyrans ». L'article 120 de la constitution de 1793 marque le point de départ de la conception moderne, laïcisée, du droit d'asile. Néanmoins, au xixe siècle, les milliers de réfugiés qui affluent en France, en Angleterre, en Belgique et en Suisse sont reçus en vertu des principes traditionnels de bienfaisance, sans qu'on leur demande de justifier ni leur identité, ni les motifs de leur exil.
A partir des années 1880, l'accueil des persécutés est subordonné à « l'intérêt national ». Des barrières formidables sont érigées aux frontières grâce à de nouvelles technologies d'assujettissement des individus fondées sur l'invention de la carte d'identité et des fichiers centralisés. L'élaboration progressive d'un statut international du réfugié supplée aux carences des états-nations en assurant la protection des millions de personnes victimes des régimes totalitaires et des deux guerres mondiales.
La convention de Genève (1951) ; qui marque l'aboutissement de ces efforts ; est aujourd'hui fortement menacée. Dans leur immense majorité, les nouveaux réfugiés viennent des pays pauvres et se heurtent à l'émergence d'un nationalisme européen qui se cache derrière les valeurs de la démocratie. En 1990, les pays de la CEE ont accueilli moins de 5 % des 15 millions d'exilés que compte la planète. Les demandeurs d'asile doivent produire des preuves de persécution le plus souvent impossibles à fournir. Pour se protéger des « envahisseurs », ce ne sont plus les soldats et l'artillerie qui sont mobilisés, mais les moyens pacifiques et sophistiqués de l'identification, gérés par ordinateurs.
Le droit d'asile se situe actuellement au point d'intersection des deux grands problèmes qui engagent l'avenir de l'Europe : les rapports Nord/Sud (avec l'arrivée d'un nombre croissant de réfugiés du tiers-monde) et les rapports Est/Ouest (avec l'afflux prévisible des immigrés d'Europe de l'Est). Peut-on poursuivre une politique des « droits de l'homme » fondée sur la dénégation des intérêts nationaux et sur l'hypocrisie d'Etat, au risque d'aggraver encore le discrédit dont souffrent aujourd'hui les idéaux démocratiques ? Telle est la question centrale posée par ce livre. | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=5569 |
La tyrannie du national : le droit d'asile en Europe (1793-1993) [texte imprimé] / Gérard Noiriel (1950-), Auteur . - Paris (France) : Editions Calmann-Lévy, 1991 . - 355 p. ISBN : 978-2-7021-1980-8 Bibliographie sommaire sur le droit d'asile
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Abréviations Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre) Catégories : | [OBSARM]Divers:Droits humains [OBSARM]Europe:Généralités
| Tags : | "migrants réfugiés migration droit d'asile immigration Europe (1793-1993) demandeurs d'asile sécurisation des frontières identités nationales nationalisme Convention de Genève du 28 juillet 1951" | Index. décimale : | 323.1 Droits civils et politiques des groupes minoritaires | Résumé : | Le peuple français « donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. Il refuse aux tyrans ». L'article 120 de la constitution de 1793 marque le point de départ de la conception moderne, laïcisée, du droit d'asile. Néanmoins, au xixe siècle, les milliers de réfugiés qui affluent en France, en Angleterre, en Belgique et en Suisse sont reçus en vertu des principes traditionnels de bienfaisance, sans qu'on leur demande de justifier ni leur identité, ni les motifs de leur exil.
A partir des années 1880, l'accueil des persécutés est subordonné à « l'intérêt national ». Des barrières formidables sont érigées aux frontières grâce à de nouvelles technologies d'assujettissement des individus fondées sur l'invention de la carte d'identité et des fichiers centralisés. L'élaboration progressive d'un statut international du réfugié supplée aux carences des états-nations en assurant la protection des millions de personnes victimes des régimes totalitaires et des deux guerres mondiales.
La convention de Genève (1951) ; qui marque l'aboutissement de ces efforts ; est aujourd'hui fortement menacée. Dans leur immense majorité, les nouveaux réfugiés viennent des pays pauvres et se heurtent à l'émergence d'un nationalisme européen qui se cache derrière les valeurs de la démocratie. En 1990, les pays de la CEE ont accueilli moins de 5 % des 15 millions d'exilés que compte la planète. Les demandeurs d'asile doivent produire des preuves de persécution le plus souvent impossibles à fournir. Pour se protéger des « envahisseurs », ce ne sont plus les soldats et l'artillerie qui sont mobilisés, mais les moyens pacifiques et sophistiqués de l'identification, gérés par ordinateurs.
Le droit d'asile se situe actuellement au point d'intersection des deux grands problèmes qui engagent l'avenir de l'Europe : les rapports Nord/Sud (avec l'arrivée d'un nombre croissant de réfugiés du tiers-monde) et les rapports Est/Ouest (avec l'afflux prévisible des immigrés d'Europe de l'Est). Peut-on poursuivre une politique des « droits de l'homme » fondée sur la dénégation des intérêts nationaux et sur l'hypocrisie d'Etat, au risque d'aggraver encore le discrédit dont souffrent aujourd'hui les idéaux démocratiques ? Telle est la question centrale posée par ce livre. | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=5569 |
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