Titre : | Les armes de la paix : l'ouverture économique vers l'Est | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Samuel Pisar (1929-2015), Auteur ; Jean-Jacques Servan-Schreiber (1924 - 2006) , Préfacier, etc. | Editeur : | Paris [FRA] : Editions Denoël | Année de publication : | 1970 | Collection : | Collection du "Défi" | Importance : | 298 p. | Note générale : | Notes | Langues : | Français (fre) Langues originales : Français (fre) | Catégories : | [OBSARM]Economie - Ecologie - Energie - Développement durable - Relations Internationales:Relations internationales [OBSARM]Europe:Pays:Europe de l'Est [OBSARM]Europe:Pays:Europe de l'Ouest
| Tags : | "conflits guerre froide relations Est-Ouest USA URSS Europe de l'Ouest Europe de l'Est relations internationales commerce coopération industrielle coopération économique GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) Accord Général sur les tarifs douaniers et le commerce" | Index. décimale : | 327 Relations internationales | Résumé : | L'auteur, avocat international de nationalité américaine, est un homme d’action devenu écrivain politique pour mieux servir ses idées et, avant tout, la principale d’entre elles qu’on pourrait formuler ainsi : la paix par le commerce.
Il est en effet convaincu, en ce début des années 1970, que le développement des échanges économiques entre l’Ouest et l’Est serait non seulement profitable mais consoliderait la paix mieux que la politique d’armement ou l’équilibre de la terreur. Cette conviction, il l’a acquise en participant à des négociations commerciales entre firmes américaines et entreprises d’Etat dans les pays de l’Est. Il parle donc en connaissance de cause quand il affirme que ces pays ont besoin de l’apport occidental pour développer leur industrie, notamment dans le domaine électronique, et que la population y aspire aux avantages de la société de consommation. En profitant de ces dispositions, l’Occident pourrait favoriser la multiplication des échanges et faire naître un climat de coopération et de confiance dans le Monde.
M. Pisar connaît trop bien le problème pour se dissimuler les difficultés avec lesquelles il faut inévitablement compter ; il sait que l’une des principales provient des Etats-Unis, non pas des grandes entreprises exportatrices qui ne demandent qu’à faire des affaires avec l’Europe de l'Est, mais du gouvernement et de l’opinion publique dont le comportement est profondément influencé par l’anticommunisme systématique. N’a-t-on pas vu en pleine guerre froide de la fin des années 1960 interdire à Ford d’entreprendre la construction d’une usine de camions en U.R.S.S. avec le motif que ces véhicules pourraient être expédiés au Vietnam et contribuer à renforcer la résistance communiste contre Saigon ? Or les premiers camions produits par cette usine n’auraient été disponibles qu’en 1975... La vérité est que, dans l’esprit du public, l’anticommunisme se confond aujourd’hui en Amérique avec le patriotisme, tout comme l’hostilité affichée à l’impérialisme américain est devenue en Union soviétique un des critères du patriotisme soviétique ; en essayant de franchir ces barrières, ne risque-t-on pas, de part et d’autre, de se heurter à l’armée qui a inscrit ces deux mots d’ordre sur son drapeau ? S’il s’adresse cette fois-ci aux Européens, l’auteur vise en réalité ses propres compatriotes ; il cherche chez nous des appuis pour son action en Amérique. L’Europe occidentale n’a pas besoin d’être gagnée à l’idée de faire du commerce avec l’Est ; elle est à cet égard à la pointe de l’Occident. C’est là précisément ce qui incite certains milieux d’affaires américains à faire lever au plus tôt les obstacles qui les obligent à laisser la place aux Européens. Dans une période où les dépenses extérieures des Etats-Unis rendent nécessaires d’accroître au maximum les rentrées de devises, il peut sembler étrange à certains Américains d’abandonner aux Européens un des principaux marchés du monde.
Le mérite de M. Pisar est d’attirer l’attention par une étude sérieuse sur les divers aspects d’un problème dont la solution pourrait remédier à certaines absurdités dans le domaine des relations internationales et donner aux rapports Est-Ouest une orientation plus raisonnable en ce début des années 1970. | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3986 |
Les armes de la paix : l'ouverture économique vers l'Est [texte imprimé] / Samuel Pisar (1929-2015), Auteur ; Jean-Jacques Servan-Schreiber (1924 - 2006)  , Préfacier, etc. . - Editions Denoël, 1970 . - 298 p.. - ( Collection du "Défi") . Notes Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre) Catégories : | [OBSARM]Economie - Ecologie - Energie - Développement durable - Relations Internationales:Relations internationales [OBSARM]Europe:Pays:Europe de l'Est [OBSARM]Europe:Pays:Europe de l'Ouest
| Tags : | "conflits guerre froide relations Est-Ouest USA URSS Europe de l'Ouest Europe de l'Est relations internationales commerce coopération industrielle coopération économique GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) Accord Général sur les tarifs douaniers et le commerce" | Index. décimale : | 327 Relations internationales | Résumé : | L'auteur, avocat international de nationalité américaine, est un homme d’action devenu écrivain politique pour mieux servir ses idées et, avant tout, la principale d’entre elles qu’on pourrait formuler ainsi : la paix par le commerce.
Il est en effet convaincu, en ce début des années 1970, que le développement des échanges économiques entre l’Ouest et l’Est serait non seulement profitable mais consoliderait la paix mieux que la politique d’armement ou l’équilibre de la terreur. Cette conviction, il l’a acquise en participant à des négociations commerciales entre firmes américaines et entreprises d’Etat dans les pays de l’Est. Il parle donc en connaissance de cause quand il affirme que ces pays ont besoin de l’apport occidental pour développer leur industrie, notamment dans le domaine électronique, et que la population y aspire aux avantages de la société de consommation. En profitant de ces dispositions, l’Occident pourrait favoriser la multiplication des échanges et faire naître un climat de coopération et de confiance dans le Monde.
M. Pisar connaît trop bien le problème pour se dissimuler les difficultés avec lesquelles il faut inévitablement compter ; il sait que l’une des principales provient des Etats-Unis, non pas des grandes entreprises exportatrices qui ne demandent qu’à faire des affaires avec l’Europe de l'Est, mais du gouvernement et de l’opinion publique dont le comportement est profondément influencé par l’anticommunisme systématique. N’a-t-on pas vu en pleine guerre froide de la fin des années 1960 interdire à Ford d’entreprendre la construction d’une usine de camions en U.R.S.S. avec le motif que ces véhicules pourraient être expédiés au Vietnam et contribuer à renforcer la résistance communiste contre Saigon ? Or les premiers camions produits par cette usine n’auraient été disponibles qu’en 1975... La vérité est que, dans l’esprit du public, l’anticommunisme se confond aujourd’hui en Amérique avec le patriotisme, tout comme l’hostilité affichée à l’impérialisme américain est devenue en Union soviétique un des critères du patriotisme soviétique ; en essayant de franchir ces barrières, ne risque-t-on pas, de part et d’autre, de se heurter à l’armée qui a inscrit ces deux mots d’ordre sur son drapeau ? S’il s’adresse cette fois-ci aux Européens, l’auteur vise en réalité ses propres compatriotes ; il cherche chez nous des appuis pour son action en Amérique. L’Europe occidentale n’a pas besoin d’être gagnée à l’idée de faire du commerce avec l’Est ; elle est à cet égard à la pointe de l’Occident. C’est là précisément ce qui incite certains milieux d’affaires américains à faire lever au plus tôt les obstacles qui les obligent à laisser la place aux Européens. Dans une période où les dépenses extérieures des Etats-Unis rendent nécessaires d’accroître au maximum les rentrées de devises, il peut sembler étrange à certains Américains d’abandonner aux Européens un des principaux marchés du monde.
Le mérite de M. Pisar est d’attirer l’attention par une étude sérieuse sur les divers aspects d’un problème dont la solution pourrait remédier à certaines absurdités dans le domaine des relations internationales et donner aux rapports Est-Ouest une orientation plus raisonnable en ce début des années 1970. | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3986 |
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