Titre : | Et si une bombe nucléaire explosait sur Lyon ? | Titre original : | An if a nuclear bomb exploded in Lyon (France) ? | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Dominique Lalanne, Auteur ; Patrice Bouveret, Directeur de publication, rédacteur en chef | Editeur : | Lyon [France] : Observatoire des armements/ CDRPC | Année de publication : | 2014 | Autre Editeur : | France [France] : ICAN-France - Campagne internationale pour abolir l'arme nucléaire | Importance : | 23 p. | Présentation : | photogr., cartes | Langues : | Français (fre) Anglais (eng) Langues originales : Français (fre) Anglais (eng) | Catégories : | [OBSARM]Nucléaire [OBSARM]Nucléaire:Armes Nucléaires [OBSARM]Nucléaire:Risques du nucléaire
| Tags : | "armes nucléaires risques nucléaires bombe atomique Lyon après guerre froide accident nucléaire victimes du nucléaire aspects sanitaires aspects environnementaux radioactivité pollution nucléaire pollution chimique" | Index. décimale : | 355.83 Armements nucléaires | Résumé : | 200 000, 300 000 morts dans l’immédiat. Autant de blessés graves, si ce n’est plus. Tout est quasi détruit dans un diamètre de 10 kilomètres environ. Les conséquences de l’explosion d’une bombe nucléaire de 150 kilotonnes sur une ville comme Lyon seraient incommensurables. Et pourtant le risque existe.
Il ne s’agit pas d’un scénario de science-fiction, mais le résultat d’une étude rédigée par Dominique Lalanne et diffusée lors de la "Seconde conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires" qui a rassemblé, les 13 et 14 février 2014, 146 États à Nayarit (Mexique).
Le risque d’une guerre nucléaire n’est sans doute pas pour demain matin… Ne dit-on pas qu’il s’agit d’une arme de dissuasion ? Reste que des scénarios d’utilisation — y compris des "frappes d’avertissement" — sont bel et bien mis en place par "nos" dirigeants en cas d’atteinte aux "intérêts vitaux".
Depuis la fin de la guerre froide, le ciblage des populations (stratégie anti-cité) a fait place au ciblage des centres de décision politico-militaire (stratégie anti-force). La base aérienne de Lyon-Mont-Verdun — située à une dizaine de kilomètres du centre-ville — constitue, par exemple, une cible de premier choix : elle accueille en effet le centre de commandement des forces nucléaires en second et un centre de commandement aérien de l’OTAN, plus divers centres de planification et de formation militaires qui en font un véritable centre névralgique pour l’armée…
De plus, le risque d’accident n’est pas à exclure. Comme, par exemple, un Rafale en exercice emportant une bombe nucléaire et qui s’écrase au sol… L’opacité la plus totale règne en France sur ce sujet. Or, le journaliste Eric Schlosser a publié récemment aux États-Unis "Command and Control", dans lequel il révèle une liste de quelque 700 incidents et accidents significatifs impliquant 1250 armes nucléaires pour la seule période de 1950 à 1968. La France serait-elle la seule puissance nucléaire exempte de tout accident ? Il est permis d’en douter.
Bien sûr, comme tout scénario, celui-ci comporte sa part d’approximation, d’imprévisibilité. Depuis les bombardements de Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945 par les États-Unis, les conséquences de l’explosion d’une bombe nucléaire ont été étudiées en détail. Toutefois, l’organisation des villes et les modes de fonctionnement ont considérablement changé depuis lors, venant aggraver encore plus les conditions déjà catastrophiques rencontrées par la population japonaise. Une ville "moderne" comme Lyon est un centre pour le réseau électrique dont la destruction coupera les communications dans toute la région Rhône-Alpes et même au-delà. Les usines chimiques, les stockages de produits pétroliers, la proximité de plusieurs réacteurs nucléaires vont engendrer des catastrophes que l’étude mentionne comme inévitables...
De fait, une frappe nucléaire, même limitée à une seule bombe, créera une situation où les secours seront dans l’incapacité d’apporter l’aide nécessaire pour secourir les blessés, empêcher les accidents en cascade, gérer le traumatisme social et éviter les désordres que cela provoquera inévitablement. | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3250 |
Et si une bombe nucléaire explosait sur Lyon ? = An if a nuclear bomb exploded in Lyon (France) ? [texte imprimé] / Dominique Lalanne, Auteur ; Patrice Bouveret, Directeur de publication, rédacteur en chef . - Lyon (187, montée de Choulans, 69005, France) : Observatoire des armements/ CDRPC : France (187, montée de Choulans, 69005, France) : ICAN-France - Campagne internationale pour abolir l'arme nucléaire, 2014 . - 23 p. : photogr., cartes. Langues : Français ( fre) Anglais ( eng) Langues originales : Français ( fre) Anglais ( eng) Catégories : | [OBSARM]Nucléaire [OBSARM]Nucléaire:Armes Nucléaires [OBSARM]Nucléaire:Risques du nucléaire
| Tags : | "armes nucléaires risques nucléaires bombe atomique Lyon après guerre froide accident nucléaire victimes du nucléaire aspects sanitaires aspects environnementaux radioactivité pollution nucléaire pollution chimique" | Index. décimale : | 355.83 Armements nucléaires | Résumé : | 200 000, 300 000 morts dans l’immédiat. Autant de blessés graves, si ce n’est plus. Tout est quasi détruit dans un diamètre de 10 kilomètres environ. Les conséquences de l’explosion d’une bombe nucléaire de 150 kilotonnes sur une ville comme Lyon seraient incommensurables. Et pourtant le risque existe.
Il ne s’agit pas d’un scénario de science-fiction, mais le résultat d’une étude rédigée par Dominique Lalanne et diffusée lors de la "Seconde conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires" qui a rassemblé, les 13 et 14 février 2014, 146 États à Nayarit (Mexique).
Le risque d’une guerre nucléaire n’est sans doute pas pour demain matin… Ne dit-on pas qu’il s’agit d’une arme de dissuasion ? Reste que des scénarios d’utilisation — y compris des "frappes d’avertissement" — sont bel et bien mis en place par "nos" dirigeants en cas d’atteinte aux "intérêts vitaux".
Depuis la fin de la guerre froide, le ciblage des populations (stratégie anti-cité) a fait place au ciblage des centres de décision politico-militaire (stratégie anti-force). La base aérienne de Lyon-Mont-Verdun — située à une dizaine de kilomètres du centre-ville — constitue, par exemple, une cible de premier choix : elle accueille en effet le centre de commandement des forces nucléaires en second et un centre de commandement aérien de l’OTAN, plus divers centres de planification et de formation militaires qui en font un véritable centre névralgique pour l’armée…
De plus, le risque d’accident n’est pas à exclure. Comme, par exemple, un Rafale en exercice emportant une bombe nucléaire et qui s’écrase au sol… L’opacité la plus totale règne en France sur ce sujet. Or, le journaliste Eric Schlosser a publié récemment aux États-Unis "Command and Control", dans lequel il révèle une liste de quelque 700 incidents et accidents significatifs impliquant 1250 armes nucléaires pour la seule période de 1950 à 1968. La France serait-elle la seule puissance nucléaire exempte de tout accident ? Il est permis d’en douter.
Bien sûr, comme tout scénario, celui-ci comporte sa part d’approximation, d’imprévisibilité. Depuis les bombardements de Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945 par les États-Unis, les conséquences de l’explosion d’une bombe nucléaire ont été étudiées en détail. Toutefois, l’organisation des villes et les modes de fonctionnement ont considérablement changé depuis lors, venant aggraver encore plus les conditions déjà catastrophiques rencontrées par la population japonaise. Une ville "moderne" comme Lyon est un centre pour le réseau électrique dont la destruction coupera les communications dans toute la région Rhône-Alpes et même au-delà. Les usines chimiques, les stockages de produits pétroliers, la proximité de plusieurs réacteurs nucléaires vont engendrer des catastrophes que l’étude mentionne comme inévitables...
De fait, une frappe nucléaire, même limitée à une seule bombe, créera une situation où les secours seront dans l’incapacité d’apporter l’aide nécessaire pour secourir les blessés, empêcher les accidents en cascade, gérer le traumatisme social et éviter les désordres que cela provoquera inévitablement. | Permalink : | http://bibliotheque.obsarm.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3250 |
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